Les notaires signalent une baisse des prix ainsi qu’une chute du volume de transactions sur le marché de l’immobilier résidentiel. Des signes alarmants illustrant les traits d’une crise immobilière durable. Explications.
Une crise immobilière durable se profile sur le marché résidentiel, selon les notaires
Les notaires suivent de très près l’évolution du marché de l’immobilier résidentiel en France. D’après leur estimation, tous les voyants sont au rouge. Les chiffres sont éloquents : 955 000 transactions ont été enregistrées sur le marché du logement ancien fin août. Ce volume pourrait passer de 850 000 à 900 000 à fin 2024. D’autant que la baisse des prix se poursuive actuellement.
A l’occasion du congrès des maires de France, Frédéric Violeau, du Conseil supérieur du notariat, s’exprime : « Nous devrions atterrir sur des volumes compris entre 850 000 et 900 00 ventes annuelles vers fin 2024 ».
Sur 12 mois à fin août 2023, 955 000 ventes ont été finalisées. Le volume a ainsi reculé de 16,6 % en l’espace de un an. A titre de comparaison, 1 208 millions de transactions avaient été comptabilisées lors du pic de 2021 sur la même période. A cette époque, les taux d’intérêts étaient relativement faibles. Et, les Français étaient encore nombreux à vouloir se lancer dans l’immobilier. Mais depuis l’été 2022, la donne a changé. Les ventes baissent continuellement voire drastiquement.
Les prix de l’immobilier résidentiel pourraient encore chuter en novembre. Cette éventuelle baisse s’établirait à 3 % sur un an (hors inflation). Elle sera plus élevée pour les maisons : -3,2 %. Pour les appartements, cette baisse sera moins importante : -2,7 %.
Zoom sur les plus importantes baisses des prix dans ces villes françaises !
La baisse des prix du logement diffère selon les villes. En régions, par exemple, elle devrait être plus limitée : -1,9 %. En Ile-de-France et à Paris, cette baisse est estimée respectivement à -6 % et à -6,1 % sur un an. Les prix pourraient ainsi reculé de 8,5 % sur 3 ans dans la capitale.
Ces baisses des prix sont des facteurs déterminant permettant d’anticiper une crise durable sur l’immobilier résidentiel. Depuis le 1er janvier 2023, les baisses de prix oscillent entre -1 et -8 %. C’est notamment le cas à Lille, Montpellier, Lyon, Nantes et Nice.
En autonome, la baisse des prix s’est accélérée. D’après le dernier baromètre, les prix ont beaucoup chuté sur le mois d’octobre dans ces villes :
- -13 % à Nice
- -10,56 % à Grenoble
- -8,74 % à Lille
En IDF, les plus fortes baisses (sur 1 an) ont été enregistrées dans les communes suivantes :
- -9,6 % à Aulnay-sous-Bois, Bondy, Drancy, Epinay-sur-Seine, Le Blanc-Mesnil, Noisy-le-Sec et à Romainville
- -8,8 % à L’Isle-Adam
- -8,1 % à Villebon-sur-Yvette
- -7,5 % à Conflans-Sainte-Honorine et à Les Clayes-Sous-Bois
- -7,3 % à Elancourt, Guyancourt, Montigny-le-Bretonneux et à Plaisir
- -7,2 % à Arpajon
D’autres ville telles que Issy-les-Moulineaux, Perpignan ou encore La Roche-sur-Yon sont également touchées par de fortes baisses des prix de l’immobilier résidentiel.