Dans le cadre de la planification successorale, il est essentiel de connaître le moment idéal pour transférer un bien à ses enfants afin d’éviter les frais de succession. Un notaire expérimenté nous dévoile dans cet article l’âge optimal pour effectuer ce transfert.
Il s’agit d’une information précieuse qui pourrait vous aider à économiser des sommes considérables et à assurer une transition en douceur de votre patrimoine. Que vous soyez déjà propriétaire ou que vous envisagiez d’acquérir un bien immobilier, ces conseils éclairés vous seront certainement utiles. Découvrez sans plus attendre les recommandations de notre expert.
Anticiper sa succession : une nécessité souvent négligée
Il est essentiel de prévoir sa succession avant l’âge de 70 ans pour optimiser la transmission de son patrimoine et bénéficier d’avantages fiscaux. Malheureusement, beaucoup de Français tardent à prendre ces dispositions, selon Maître Mathieu Fontaine, notaire parisien.
Cette anticipation permet non seulement d’éviter les coûts des droits de succession élevés mais aussi de prévenir les conflits familiaux qui peuvent survenir après le décès. La donation anticipée, notamment en nue-propriété tout en conservant l’usufruit, est un moyen efficace d’échapper aux frais de succession. Cependant, cette démarche requiert une bonne connaissance des dispositifs existants et une volonté d’affronter un sujet souvent tabou.
Deux stratégies pour transmettre un bien à ses enfants
Il existe deux méthodes principales pour léguer un bien immobilier à ses descendants sans qu’ils aient à payer de droits de succession. La première consiste à acquérir le bien, puis à en donner la nue-propriété aux enfants tout en conservant l’usufruit.
Ainsi, les parents peuvent continuer à jouir du bien durant leur vie et les enfants deviennent pleinement propriétaires après leur décès, sans frais supplémentaires.
L’autre option est de faire une donation d’argent aux enfants qui utilisent ensuite ces fonds pour acheter un bien en démembrement de propriété. Dans ce cas aussi, les parents restent usufruitiers et les enfants nus-propriétaires jusqu’à leur décès. Il est important de noter que ces donations sont définitives sur le plan fiscal et ne peuvent être annulées une fois les documents signés.
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Planifier sa succession entre 61 et 71 ans : un choix judicieux
La période idéale pour organiser sa succession se situe entre 61 et 71 ans, selon Maître Mathieu Fontaine. À cet âge, les donateurs sont généralement à la retraite et ont une vision claire de leur pouvoir d’achat.
De plus, la valeur de la nue-propriété revenant aux enfants est plus élevée lorsque les donateurs sont plus âgés. Cette tranche d’âge offre également des avantages fiscaux significatifs. En effet, les donateurs peuvent bénéficier d’un abattement fiscal classique de 100 000 euros par enfant tous les 15 ans et d’une exonération des droits de donation sur les sommes d’argent jusqu’à 31 865 euros. Ces mesures permettent ainsi de maximiser le patrimoine transmis tout en minimisant l’impact fiscal.