Dans le monde de l’immobilier, la vérification de la solvabilité d’un locataire est une étape cruciale souvent négligée par certains propriétaires. Cette erreur peut s’avérer coûteuse, comme en témoigne l’histoire d’un propriétaire qui a accumulé une dette de 55 000 euros suite à cette négligence.
Cet article mettra en lumière les conséquences désastreuses que peut engendrer un manque de vigilance lors de la sélection d’un locataire et soulignera l’importance de procéder à des vérifications approfondies avant toute signature de bail. Restez avec nous pour découvrir comment éviter ce genre de mésaventure.
La responsabilité d’un mandataire immobilier mise en cause
En juin dernier, un administrateur de biens a été condamné par la cour d’appel de Paris pour négligence. Il avait signé un bail avec une locataire dont la situation financière était précaire, sans en informer la propriétaire.
Cette dernière, une femme âgée de 79 ans, avait confié son appartement parisien à cet administrateur pour le mettre en location. Malgré les risques évidents d’insolvabilité de la locataire, l’administrateur n’a pas jugé nécessaire de vérifier sa solvabilité ni d’en informer la propriétaire.
Les conséquences d’une mauvaise gestion locative
La situation financière fragile de la locataire a conduit à une dette locative croissante, culminant à plus de 69 000 euros en 2018. Incapable de payer son loyer, elle a épuisé ses économies et quitté l’appartement.
Les héritiers de la propriétaire, décédée entre-temps, ont découvert cette situation en 2016. Ils ont tenu le mandataire responsable pour ne pas avoir vérifié la solvabilité de la locataire avant de signer le bail. Cette négligence a non seulement causé un préjudice financier considérable aux héritiers, mais aussi privé la défunte propriétaire de la chance de trouver un locataire plus solvable.
Le verdict du tribunal et ses répercussions
En décembre 2020, le tribunal a jugé que l’administrateur de biens avait manqué à son devoir en ne vérifiant pas la solvabilité de la locataire. Il a été condamné à une amende de 55 600 euros, ainsi qu’à des dommages-intérêts et frais d’avocat s’élevant à 3 000 euros.
Cette décision souligne l’importance pour les professionnels de l’immobilier de faire preuve de rigueur dans leur gestion locative. Elle rappelle également aux propriétaires l’importance de choisir un mandataire fiable et consciencieux.