L’étude sur le projet de loi de Finances 2024 bat son plein. Justement, de nombreux Français peuvent être rassurés, car leur taux d’imposition pourrait baisser en 2024. Focus !
Indexation des tranches des revenus de l’impôt sur le revenu à 4,8%
Malgré la hausse générale des salaires, plusieurs ménages ne verront pas leur fiscalité augmenter en 2024, comme le confirment l’institut des politiques publiques / IPP et l’observatoire de macroéconomie du CEPREMAP. Et ce, grâce à la revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu.
Une mesure qui est indiquée dans le projet de loi de Finances 2024. Le Sénat envisage de l’indexer sur l’inflation qui est estimée cette année à 4,8%. Le gouvernement vise à protéger les salariés des conséquences de la hausse des prix sur le plan fiscal.
Comme l’a affirmé le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, « il est hors de question que des Français paient plus d’impôt sur le revenu ou entrent dans le barème de l’impôt sur le revenu (IR) à cause de l’inflation ». Ce choix politique évitera que 320 000 nouveaux foyers fiscaux soient assujettis à l’impôt sur le revenu en printemps prochain d’après Bercy.
Une bonne nouvelle qui pourrait néanmoins coûter cher à l’État. M. Bruno Le Maire a souligné que « Ça représente quasiment 6 milliards d’euros de manque à gagner pour le budget de l’État, donc c’est un effort très important, mais un effort qui va au travail, à tous ceux qui se lèvent le matin, travaillent et nous permettent d’avoir ces résultats économiques ».
Une mesure de lutte contre l’inflation
Lors de la conférence annuelle sur le budget du lundi 27 novembre 2023, l’IPP et l’observatoire de macroéconomie du CEPREMAP ont décidé de se pencher davantage sur cette mesure qui n’est « rien d’exceptionnelle ». En effet, à titre de rappel, les experts affirment que depuis l’année 1975, le barème de l’IR a toujours été basé sur l’inflation.
Dans tous les cas, cette décision consiste tout simplement à « amortir le choc de l’inflation de manière transitoire à minima ». De quoi permettre aux salariés de maintenir au mieux leur pouvoir d’achat.
En effet, bon nombre d’entre eux ont été énormément impactés par l’envolée des prix. Seuls ceux qui sont payés au Smic ont pu s’en sortir. Concrètement, la baisse du taux d’imposition affecte les employés dont le revenu n’a pas augmenté de plus de 4,8% durant l’année 2023.
Il est important de souligner toutefois que les riches dont les revenus dépassent un million d’euros pourraient voir leur taux d’imposition aller jusqu’à 6%. Cela leur permettrait, selon un député centriste, de participer à l’effort de la solidarité nationale. Il a ajouté que cette mesure est assez « raisonnable ».