Dans le monde de l’immobilier, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un indicateur clé. Pourtant, il arrive que ce dernier soit erroné, comme ce fut le cas pour une maison à Capdenac-Gare, classée à tort comme « passoire thermique ».
Comment une telle erreur a-t-elle pu se produire ? Quelles en sont les conséquences et comment peut-on l’éviter ? Cet article vous propose d’explorer ces questions en détail, afin de mieux comprendre les enjeux liés au DPE et son importance dans la valorisation d’un bien immobilier.
Le Diagnostic de Performance Énergétique : un critère crucial pour la vente d’un bien immobilier
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est une évaluation obligatoire lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier. Il mesure l’efficacité énergétique du bâtiment, désormais basée sur ses caractéristiques physiques plutôt que sur les factures de consommation.
Un exemple frappant est celui d’une maison à Capdenac-Gare, notée F sur l’échelle allant de A à G. Malgré ses atouts – 90m2, garage, fondation en pierre, luminosité, terrasses et belle vue – cette demeure peine à trouver preneur. Le propriétaire, Maurice, ne comprend pas pourquoi son habitation a reçu une telle note malgré sa faible consommation énergétique et les spécificités techniques du bâtiment.
Les particularités de la maison à Capdenac-Gare et leur influence sur le DPE
La maison en question possède des caractéristiques uniques qui, selon Maurice, devraient améliorer son efficacité énergétique. Un puits artésien sous la maison régule naturellement la température intérieure.
De plus, sa structure cintrée en béton et ses murs de pierre de 50 cm d’épaisseur offrent une isolation thermique naturelle. En outre, l’installation de radiateurs électriques en 2016 a remplacé un système de chauffage au fioul, moins performant.
Cependant, ces éléments n’ont pas été pris en compte dans le DPE. La principale difficulté réside dans l’année de construction de la maison, antérieure à 1975, période où l’isolation n’était pas systématiquement intégrée aux constructions.
Impact d’une note DPE défavorable sur la vente et restrictions légales pour la location
Une mauvaise note DPE peut sérieusement entraver la vente d’un bien immobilier. Dans le cas de Maurice, l’évaluation F a rendu sa maison moins attrayante malgré son prix raisonnable de 185 000 €. Les acheteurs potentiels sont souvent dissuadés par une telle notation, entraînant des négociations de prix.
Selon une agence immobilière locale, ce phénomène est courant en Aveyron où beaucoup de maisons anciennes sont classées F ou G. L’Ademe indique que près de 25% des logements construits avant 1975 dans le département ont reçu ces notes. Par ailleurs, une loi interdit la location de biens classés G+ (G dès 2025 et F dès 2028), obligeant les investisseurs à réaliser des travaux d’isolation.