La crise immobilière actuelle a des répercussions bien au-delà de l’achat et de la vente de biens. En effet, elle impacte également les professionnels du secteur, notamment les notaires.
Face à une baisse significative des ventes immobilières, ces derniers se voient contraints d’adopter des mesures drastiques pour maintenir leur activité. Parmi celles-ci, le licenciement de leurs employés semble être une solution inévitable.
Cet article vous propose d’explorer en détail cette situation préoccupante qui touche l’un des piliers de notre système immobilier.
La crise immobilière bouleverse le monde notarial
La récession du marché immobilier a des conséquences dramatiques sur les études de notaires. Face à la baisse significative des transactions immobilières, qui constituent plus de 50% de leur chiffre d’affaires, certains offices notariaux sont contraints de procéder à des licenciements ou se retrouvent en situation de cessation de paiement.
Cette situation inédite depuis trois décennies met en péril l’équilibre financier de ces structures et menace leur pérennité.
Impact de la crise sur les notaires : le cas de Franck Lodier
Franck Lodier, notaire à Vanves, illustre parfaitement l’impact dévastateur de cette crise. L’arrêt soudain des transactions immobilières, couplé à une hausse des taux d’intérêts et une insolvabilité croissante des acquéreurs, a conduit à une chute drastique du nombre d’actes de vente.
En effet, ces derniers sont passés de 1,2 million l’an dernier à seulement 900 000 cette année. Cette situation alarmante a contraint Franck Lodier à réduire son personnel de dix membres, soit un tiers de sa masse salariale, pour faire face à la baisse d’activité.
Adaptation des notaires face à la crise : focus sur les études urbaines
Les études de notaires en milieu urbain, comme Lyon, Lille ou Marseille, sont particulièrement touchées par cette crise. En 2022, un notaire en zone urbaine gagnait en moyenne 18 000 euros brut par mois contre 10 000 euros en milieu rural. Une baisse significative est attendue pour cette année.
Pour pallier le manque de transactions immobilières, certaines études se sont recentrées sur les actes liés aux droits de la famille.
Jean-Michel Boisset, notaire dans le Calvados, propose de maintenir les prêts en cours pour stimuler les transactions immobilières, une mesure qui nécessiterait cependant une loi ou un décret.