Dans le monde de l’immobilier, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un facteur clé qui peut influencer les prix des biens.
Mais comment ce diagnostic impacte-t-il réellement la valeur d’un logement ? Et comment pouvez-vous anticiper votre plus-value en tenant compte du DPE ?
Cet article vous propose d’explorer ces questions et de comprendre l’importance du DPE dans le secteur immobilier. Que vous soyez vendeur ou acheteur, une bonne compréhension de cet élément pourrait vous aider à optimiser vos transactions immobilières.
L’influence de l’étiquette énergie sur la valeur des biens immobiliers anciens en France
En France, le prix de vente d’un logement ancien peut être significativement influencé par son étiquette énergie.
Un bien immobilier avec une bonne performance environnementale, indiquée par une étiquette énergie A, B ou C, peut se vendre à un prix plus élevé grâce à ce que l’on appelle la « valeur verte ».
À l’opposé, les logements présentant une mauvaise performance énergétique (étiquettes E, F et G) subissent une « décote verte », c’est-à-dire une réduction de leur valeur. Ces phénomènes sont observés sur tout le territoire français et varient selon les marchés immobiliers et le type de logement.
Comprendre la valeur verte et la décote verte dans l’immobilier
La « valeur verte » est une augmentation de prix attribuée à un bien immobilier en raison de sa haute performance énergétique, généralement indiquée par une étiquette énergie A, B ou C. Elle représente donc le surplus de valeur qu’un acheteur est prêt à payer pour un logement éco-responsable comparé à un bien de performance moyenne (étiquette D).
À l’inverse, la « décote verte » désigne la diminution de valeur d’un bien immobilier ayant une mauvaise performance énergétique (étiquettes E, F et G).
Impact régional du DPE sur les prix immobiliers
L’effet de l’étiquette énergie sur le prix des biens immobiliers varie en fonction des marchés locaux et du type de logement. Par exemple, une mauvaise étiquette énergie a un impact moins significatif sur le prix d’un appartement que sur celui d’une maison individuelle.
À Paris, où le marché immobilier est particulièrement tendu, la différence de prix due à l’étiquette énergie est souvent négligeable. En effet, malgré leur performance énergétique, les biens trouvent rapidement preneur en raison de la forte demande.
Passoires énergétiques : déclin sur le marché immobilier
Depuis août 2022, les loyers des passoires thermiques ne peuvent plus être augmentés. Le 1er janvier 2023, la location de logements classés en étiquette énergie G est interdite, et cette restriction sera étendue aux bâtiments avec des DPE E et F dans les années à venir.
Depuis avril 2023, la vente d’une maison avec une étiquette énergie F ou G exigera la réalisation d’un audit énergétique obligatoire.
Ces changements se traduisent déjà par une augmentation significative des mises en vente de logements classés E, F et G dans plusieurs villes françaises au cours de la dernière année selon Se loger.
Des exemples frappants incluent une augmentation de 74 % à Rennes, 72 % à Paris, 70 % à Nantes, 66 % au Havre, 56 % à Argenteuil, 52 % à Angers, 43 % à Toulouse et Lyon, 41 % à Lille, et 39 % à Nîmes. Il est indéniable que l’étiquette énergie suscite un intérêt croissant, pouvant influencer à la baisse les prix des passoires thermiques, tandis que les propriétés économes en énergie seront valorisées.
Il est conseillé d’améliorer l’étiquette énergie de votre bien grâce à des travaux de rénovation énergétique. Des aides et subventions peuvent couvrir jusqu’à 90 % des coûts pour les ménages modestes et jusqu’à 40 % pour les foyers plus aisés.
En optant pour une rénovation énergétique globale et performante, vous pouvez non seulement réduire votre facture annuelle d’énergie, améliorer le confort de votre logement, mais également augmenter la valeur de revente de votre propriété, tout en vous protégeant des évolutions législatives défavorables aux logements énergivores.