Les locations meublées s’apprêtent à connaître des bouleversements significatifs dès 2025, suscitant l’intérêt et la curiosité de nombreux propriétaires et locataires. Ces changements, qui toucheront divers aspects juridiques et fiscaux, pourraient bien redéfinir les règles du jeu pour tous les acteurs du marché immobilier.
Alors que certains y voient une opportunité d’optimisation, d’autres s’inquiètent des implications potentielles sur leurs investissements ou leur logement. Cet article se penche sur les évolutions à venir, offrant un aperçu des nouvelles réglementations et des stratégies à adopter pour naviguer sereinement dans ce paysage en mutation.
Encadrement de la durée et des conditions de location
Face à l’essor des locations meublées touristiques, souvent associées à Airbnb, une nouvelle législation entrera en vigueur le 1er janvier 2025 pour réguler ce marché. Les mairies pourront désormais limiter la durée de location à 90 jours par an, afin de préserver l’offre locative traditionnelle, notamment pour les étudiants hors saison estivale.
De plus, les règlements de copropriété auront la possibilité d’interdire totalement ces locations, même occasionnelles. Ces mesures visent à rééquilibrer le marché immobilier dans les zones touristiques où l’accès au logement classique est devenu problématique.
Exigences énergétiques et déclaration obligatoire
À partir de 2025, les locations meublées touristiques devront respecter des normes énergétiques plus strictes. Les logements avec un diagnostic de performance énergétique (DPE) inférieur à E seront interdits à la location, une exigence qui se durcira en 2034 avec un seuil abaissé à D.
Par ailleurs, les propriétaires devront déclarer leurs biens sur une plateforme nationale dédiée. Ce dispositif vise à identifier et réguler les activités abusives, notamment celles assimilables à des pratiques professionnelles non déclarées. Cette centralisation facilitera le contrôle et l’application uniforme des règles, tout en contribuant à améliorer la transparence du marché locatif touristique.
Réforme fiscale et implications pour les propriétaires
La réforme fiscale de 2025 modifie significativement les abattements forfaitaires appliqués aux revenus des meublés touristiques. Pour les logements classés, l’abattement passe de 71 % à 50 %, tandis que pour ceux non classés, il chute de 50 % à 30 %.
Le classement des logements, bien qu’optionnel, devient ainsi un levier fiscal important. En s’engageant dans cette démarche via des organismes agréés, les propriétaires peuvent bénéficier d’avantages fiscaux substantiels tout en contribuant à la qualité de l’offre touristique française. Cette réforme incite donc fortement au classement, impactant potentiellement la rentabilité des investissements locatifs et encourageant une amélioration globale du parc immobilier touristique.