Les deux dernières années ont été marquées par une forte hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers. Fin novembre, ils semblent ralentir. Les courtiers s’accordent à dire que le plafond pourrait être atteint en début d’année 2024. Détails.
Un plafond à 5 % pour les taux d’intérêts des crédits immobiliers début 2024 ?
La remontée des taux immobiliers a été plutôt brutale ces deux dernières années. Mais la situation commence à s’améliorer actuellement avec des chiffres qui ralentissent. D’après les courtiers, le plafond des taux d’intérêts pourrait être atteint en début d’année. Dans l’éventualité où le coût de refinancement des banques se stabilise à long terme, ils tablent sur un plafond maximum de 5 %.
Le ralentissement des taux observé ces dernières semaines corrélé à un contexte plus favorable pour les établissements financiers.
Les professionnels de l’immobilier pensent que la moyenne des taux des prêts ne devrait pas dépasser 5 % l’an prochain.
Toujours selon les estimations des courtiers, les crédits engagés sur 20 ans devraient afficher des taux compris entre 4,50 % et 4,70 %, soit 0,20 point de pourcentage supplémentaire par rapport à leur niveau actuel.
Depuis septembre, les taux immobiliers les plus importants de certaines banques ont dilués leurs barèmes. Les éventuelles hausses ont ainsi été réduites. Le changement de politique commerciale des établissements a été attribué par les experts à l’atteinte du seuil de rentabilité dans la plupart des cas. Pour ces derniers, ce contexte favorable s’appuie sur différents facteurs macro-économiques.
Notons que la Banque centrale européenne (BCE) a déjà stoppé la remontée continue de ses taux directeurs. Et, grâce à cette mesure, le coût du refinancement devrait se stabiliser pour les prêteurs.
Depuis le 2ème trimestre 2023, le taux des obligations assimilables du Trésor (OAT) sur 10 ans s’est maintenu à 3,2 %. Mais en septembre, il y a eu un léger rebond.
Petit rappel sur les normes HCSF concernant l’octroi d’un crédit immobilier
Les banques ont renforcé les conditions d’octroi de prêt immobilier sur plusieurs mois d’affilés. Mais la plupart d’entre elles commencent à desserrer les vis. L’objectif étant de conquérir de nouveaux clients. Les critères ont été ainsi assouplis davantage.
Bien entendu, les normes du HCSF (Haut conseil de stabilité financière) sont toujours en vigueur. Pour certains emprunteurs, cela constitue un élément de blocage, surtout pour les primo-accédants. Le taux d’endettement maximum autorisé par les banques a été poussé à 35 %. Les cotisations d’assurance de prêt immobilier ainsi que la mensualité de remboursement font partie des critères retenus lors du calcul de ce paramètre.
Parmi les recommandations du HCSF, il y a aussi la durée des prêts limitée à 25 ans. C’est une mesure assez restrictive. Il existe néanmoins quelques exceptions pour les crédits immobiliers VEFA dont la durée d’emprunt peut être portée jusqu’à 27 ans. Le HCSF incite aussi les banques à demander un apport personnel plus élevé aux emprunteurs.