La rédaction d’un testament est une étape importante dans la planification de sa succession. Cependant, les choses peuvent se compliquer lorsque vous possédez des biens en France mais que votre testament a été rédigé à l’étranger. Quelle est alors la validité de ce document ? Comment s’applique-t-il aux biens situés sur le territoire français ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre dans cet article.
Nous aborderons les différentes lois et réglementations qui régissent cette situation complexe, afin de vous aider à mieux comprendre vos droits et obligations. Alors, si vous êtes concerné par cette problématique, restez avec nous pour découvrir tout ce que vous devez savoir sur la validité d’un testament rédigé à l’étranger pour des biens en France.
La loi française et la succession : une application universelle
Contester un testament étranger en France : les recours possibles
Si une personne tente de déshériter son enfant résidant en France via un testament rédigé à l’étranger, ce dernier dispose de moyens pour contester cette décision devant la justice française. En effet, malgré le fait que certaines législations étrangères autorisent la déshéritation totale d’un enfant, cela est inapplicable sur le territoire français.
La loi française prime et garantit à chaque enfant une part minimale de l’héritage, appelée « réserve héréditaire ». Ainsi, tout enfant se sentant lésé peut saisir les tribunaux français pour faire valoir ses droits successoraux.
Le règlement européen et l’importance du testament international
Depuis le 17 août 2015, un règlement européen stipule que la loi applicable à une succession internationale est celle du pays où le défunt avait sa résidence habituelle. Toutefois, il est possible de choisir d’appliquer la loi de sa nationalité à sa succession, mais cette option doit être clairement indiquée dans le testament.
C’est pourquoi les notaires recommandent vivement de faire appel à un professionnel pour rédiger un testament international. Cette démarche permet d’éviter tout conflit juridique potentiel lié à des différences entre les législations nationales en matière de succession.